Finale de Coupe du Roi : Le Real Madrid entre tumulte et incertitudes avant le Clasico
Malgré une atmosphère électrique, alimentée par une vive polémique arbitrale et les protestations officielles du Real Madrid, la finale tant attendue de la Coupe du Roi se tiendra bel et bien ce samedi. À quelques heures du coup d'envoi de ce sommet du football espagnol, l'attention se focalise sur les choix cruciaux que doit encore opérer Carlo Ancelotti. L'expérimenté entraîneur madrilène se trouve face à deux dilemmes majeurs concernant la composition de son équipe qui affrontera le FC Barcelone à la Cartuja de Séville.
Le silence assourdissant d'Ancelotti en conférence de presse d'avant-match a marqué les esprits. En signe de désapprobation face aux récents commentaires de certains arbitres désignés pour cette finale, le Real Madrid a pris une décision forte en rompant avec le protocole habituel. Cette démarche, précédée de deux communiqués cinglants réaffirmant toutefois la présence des Merengues sur la pelouse, témoigne de la tension palpable qui entoure cette rencontre au sommet.
Dans ce contexte pour le moins inhabituel, les projecteurs se braquent sur les choix tactiques d'Ancelotti. Si une ossature de huit joueurs semble inamovible pour cette finale (avec la présence attendue de Courtois dans les cages, une défense centrale Rüdiger-Asensio, un milieu de terrain Tchouameni-Valverde-Bellingham et un duo offensif de feu Vinicius-Mbappé), trois places restent encore à pourvoir, suscitant de nombreuses interrogations.
Le casse-tête du latéral gauche
La première incertitude concerne le poste d'arrière gauche. Initialement, c'est le jeune et polyvalent Camavinga qui était pressenti pour occuper ce rôle. Cependant, une blessure vient contrecarrer les plans d'Ancelotti. La bataille pour cette titularisation se résume désormais à un duel entre l'expérience de Ferland Mendy et la fraîcheur de Fran Garcia. Si Garcia incarne l'avenir et apporte une certaine projection offensive, Mendy, remis de ses pépins physiques comme l'ont montré les derniers entraînements à Madrid, offre une solidité défensive reconnue. Le staff technique madrilène devrait trancher dans les prochaines heures, avec une légère tendance en faveur du Français, dont le retour en pleine forme pourrait apporter une assurance supplémentaire à l'arrière-garde.
Un système tactique encore indécis
Les deux autres places vacantes dans le onze de départ sont intrinsèquement liées au système tactique qu'Ancelotti choisira d'adopter face à l'éternel rival. Quatre joueurs se disputent ces deux tickets : le polyvalent Lucas Vazquez, le talentueux ailier brésilien Rodrygo, le maestro croate Luka Modric et l'énergique Dani Ceballos. Si Vazquez semble destiné à débuter la rencontre sur le banc, Federico Valverde étant le favori pour occuper le poste de latéral droit grâce à sa puissance et son volume de jeu, l'équation se complexifie pour les trois autres.
L'option d'un 4-3-3 verrait Rodrygo intégrer le trident offensif aux côtés de Vinicius et Mbappé, apportant sa percussion et sa capacité à déséquilibrer les défenses. Dans ce scénario, une place au milieu de terrain se jouerait entre Modric et Ceballos, qui accompagneraient les incontournables Tchouaméni et Bellingham. Le Croate apporterait sa vision du jeu et sa qualité de passe, tandis que l'Espagnol offrirait son dynamisme et sa capacité à se projeter vers l'avant.
À l'inverse, si Ancelotti privilégie un 4-4-2 plus compact, Rodrygo se retrouverait sur le banc au coup d'envoi. Le duo d'attaque serait alors composé des deux stars, Vinicius et Mbappé. Derrière eux, Bellingham occuperait une position de meneur de jeu dans un milieu de terrain en losange, avec Modric et Ceballos évoluant à ses côtés. Cette configuration offrirait une solidité accrue au milieu et une liberté de mouvement à Bellingham pour orchestrer le jeu et se porter vers l'avant.
Alors que l'heure de vérité approche, les supporters du Real Madrid retiennent leur souffle, impatients de découvrir les choix d'Ancelotti. Dans un contexte de tension palpable et d'incertitudes tactiques, cette finale de Coupe du Roi face au FC Barcelone s'annonce plus électrique et indécise que jamais. Une chose est sûre : les décisions de l'entraîneur italien auront un impact considérable sur l'issue de ce Clasico au sommet.