Rodrygo Goes : L'énigme du Clasico qui sème le doute autour d'Ancelotti
La défaite face au FC Barcelone ce dimanche a scellé le sort du Real Madrid dans la course au titre de la Liga, une soirée sombre marquée également par la blessure de Vinicius Jr. Pourtant, au-delà du résultat et des soucis physiques, une interrogation persistante captive l'attention : pourquoi Rodrygo Goes est-il resté cloué sur le banc, sans la moindre minute de jeu, ni même un échauffement ? Un mystère que Carlo Ancelotti a tenté d'éclaircir en conférence de presse, mais dont les explications n'ont fait qu'épaissir le voile de l'incompréhension.
Le placement initial de Rodrygo sur le banc n'avait rien de surprenant. L'attaquant brésilien traverse une période de forme délicate, n'ayant trouvé le chemin des filets qu'à une seule reprise lors de ses 22 apparitions précédentes. Face à ce constat, le choix d'Ancelotti d'opter pour un 4-4-2 plus compact, avec l'intégration du jeune talent turc Arda Güler, semblait une décision tactique logique. La titularisation de Güler signalait un changement de système, laissant entrevoir une possible entrée en jeu de Rodrygo en seconde période pour apporter sa vivacité et sa capacité à percuter une défense potentiellement fatiguée.
Cependant, le scénario attendu ne s'est jamais produit. Alors que le match progressait et que le Real Madrid cherchait à inverser la tendance, Ancelotti a successivement lancé dans la bataille Brahim Diaz puis le jeune prodige Endrick, deux autres options offensives. Plus étonnant encore, lorsque Vinicius Jr. a été contraint de quitter la pelouse en raison d'une blessure à la cheville, c'est Victor Muñoz, un attaquant issu de la Castilla, qui a été préféré à Rodrygo. Cette décision a laissé les observateurs et les supporters madrilènes perplexes. Comment un joueur de la stature de Rodrygo, capable de fulgurances et de débloquer des situations complexes, pouvait-il être complètement ignoré dans un match d'une telle importance ?
L'absence de communication officielle ou officieuse concernant une éventuelle blessure de Rodrygo n'a fait qu'amplifier le mystère. Inévitablement interrogé sur cette situation en conférence de presse, Carlo Ancelotti a livré une explication laconique et pour le moins contradictoire avec ses propos de la veille. "Il se sentait pas bien. Il n'était pas au meilleur de sa forme. Je n'ai aucun problème avec lui. Le faire jouer cinq ou sept minutes revenait simplement à risquer une blessure", a déclaré l'entraîneur italien.
Ces mots contrastent vivement avec l'optimisme affiché par Ancelotti la veille du Clasico : "Il est de retour, il s'est bien entraîné cette semaine. Il est disponible. C'est une option importante, comme Arda Güler." Ce revirement soudain soulève légitimement des questions. Un joueur apte et ayant bien travaillé durant la semaine peut-il soudainement se sentir inapte au point de ne même pas pouvoir disputer quelques minutes ? L'explication d'Ancelotti semble fragile et peine à convaincre.
Cette énigme autour de Rodrygo intervient dans un contexte déjà délicat pour l'international brésilien. Sa saison, en deçà des attentes, alimente les rumeurs d'un possible départ du Real Madrid lors du prochain mercato estival. Cette mise à l'écart inexplicable lors d'un match aussi crucial que le Clasico ne fait qu'ajouter de l'incertitude quant à son avenir au sein du club merengue et à la confiance que lui accorde son entraîneur.
Alors, quelle est la véritable raison de cette absence ? Un malaise physique de dernière minute, une décision tactique dissimulée, ou un signe de tensions en interne ? Pour l'heure, le mystère Rodrygo plane au-dessus du Real Madrid, laissant les supporters et les observateurs s'interroger sur les véritables motivations d'Ancelotti et sur l'avenir d'un joueur dont le talent n'est pourtant pas à remettre en question. Cette énigme du Clasico n'a certainement pas livré toutes ses réponses et continuera d'alimenter les discussions dans les jours à venir.